Une journée type, ça n’existe pas en rédaction web. Les missions s’enchainent, mais ne se ressemblent pas. Elles sont diverses et variées, toujours différentes, et réclament toujours plus de créativité. Voici le déroulement de ma journée de rédactrice web.
Mais avant de commencer, je tenais à répondre à deux questions qu’on m’a posé pour connaître le métier que j’exerce afin d’infirmer ou de confirmer la vision du métier.
Vaste question que celle-ci. Comment devenir rédacteur ? Pour faire simple, il y a — comme souvent — deux voies à suivre pour obtenir des compétences : le chemin classique, à savoir une école, ou le chemin formation, à savoir une ou plusieurs sessions en groupe restreint sur un sujet spécifique (dixit Francecopywriter Academy).
Pour ma part, j’ai suivi le second parcours. Je n’ai pas de diplôme de rédactrice web, pour la raison très simple qu’à l’époque où j’ai commencé à exercer ce métier (il y a 8 ans), ce diplôme n’existait pas. Bref, tout ça pour dire que je me suis formée, en grande partie en suivant l’actualité sur le Net au fil des ans, en rencontrant des experts et des testeurs. J’ai créé plusieurs sites internet, aujourd’hui fermés, mais cela m’a permis de travailler mes compétences en programmation, en rédaction web et en référencement naturel.
Au fil du temps, j’ai mis mes connaissances et compétences au service des autres en rédigeant des billets de blog, des présentations et mes premiers ebooks professionnels.
Je maintiens et fortifie aujourd’hui mes connaissances en participant à des conférences et des formations en SEO et en rédaction web. La formation continue est importante, surtout dans un métier en perpétuelle évolution.
Bien entendu, c’est un avis tout personnel. Le métier de rédactrice est enrichissant, évolutif et intéressant. Les missions sont toujours différentes, et il faut faire preuve d’une grande créativité pour proposer des solutions de contenu novatrices et accrocheuses, y compris pour la création de stratégie de contenu sur le web ou les réseaux sociaux.
Le métier de rédactrice web freelance n’est pas de tout repos. Comme toute activité professionnelle, il faut être sur le qui-vive, propulser son talent et surtout se comporter en chef d’entreprise. Cela signifie qu’il faut être plus qu’une rédactrice. Il faut être aussi comptable, commerciale, service après-vente, manager, etc.
Toutes ces casquettes sont indispensables lorsqu’on exerce en tant que freelance. Comme je n’ai pas été rédactrice web salariée, je ne peux pas me prononcer sur cette facette du métier.
Suivez-moi donc pendant une journée pour comprendre ce qu’est le métier de rédactrice web. Nous sommes mardi, un jour pluvieux. J’aime bien les mardis, ils sont toujours pleins de surprises.
J’ai volontairement choisi de ne pas commencer mes journées à 6 heures du matin. De nombreux auteurs entament leur journée d’écriture tôt le matin, avant que le quotidien ne grignote le temps de travail, mais pas moi. Je consacre ce temps à mes enfants. J’ai deux enfants : une fille de 6 ans et un garçon de 4 ans. Je ne peux donc pas être partout !
Tous les matins (y compris les mardis), je commence par regarder mon planning. J’ouvre mon logiciel Daylite pour savoir les tâches urgentes à faire. J’ai fragmenté mes tâches par date et par projet. Tous les jours, j’ai une liste de choses à faire pour maintenir mes propres sites dans la boucle du référencement, les projets de mes clients à livrer, mais également des projets à venir pour ma société. Ce logiciel est aussi intéressant, car il est collaboratif. Je travaille en partenariat avec d’autres freelances qui peuvent me laisser des tâches à faire, ainsi que les projets communs où je dois rédiger du contenu ou proposer une stratégie.
J’imprime (oui, je sais, je ne devrais pas, mais je reste une adepte du crayon !) ma liste de la semaine (et non de la journée) et je coche au fur et à mesure les tâches terminées dans le logiciel. J’ai besoin d’avoir sous les yeux la liste complète des choses à faire dans la semaine.
J’en profite aussi pour répondre à mes emails et préparer les devis reçus la veille.
C’est le moment de commencer la première rédaction de la journée : mes clients. J’accorde entre 1 h et 1 h 30 (cela dépend de la complexité du sujet et de mes connaissances dans le domaine, sans oublier la longueur du texte) par rédaction, recherches comprises, pour les billets de blog de 400 mots. Depuis le temps que je travaille mes sujets de prédilection, je connais les sujets qui font mouche. Ensuite, je travaille mes stratégies de contenu en cherchant ce qui s’est publié chez les concurrents de mes clients et ainsi prévoir les nouveaux sujets que je veux développer pour les jours suivants.
À la fin de mes rédactions, j’utilise un logiciel (après en avoir testé plusieurs, je me suis arrêtée sur Buffer) pour programmer les publications sur les réseaux sociaux (pour les clients qui m’ont confié le community management).
Surprise : bonne nouvelle ! J’ai 2 devis qui se confirment sur les 3 envoyés la semaine dernière.
Pendant la pause de midi, je travaille pour mes sites internet. Je dispose d’une heure pour trouver des sujets à traiter et choisir le ou les sites qui auront du contenu dans la semaine. Je gère un site principal (celui où vous êtes en train de lire cet article) ainsi que des sites que j’appelle des sites satellites. Ils sont moins fournis, mais le contenu est ciblé et qualitatif.
Voici la liste :
Je les place sur différents mots-clés afin d’augmenter ma visibilité et ma réputation.
De 13 h à 14 h, je déjeune et je m’accorde un temps sportif. Il est important de garder à l’esprit que le métier de rédactrice est en posture assise. Cela abime le dos, même si j’ai investi dans un bon siège de bureau, et surtout, cela ne fatigue pas le corps. Et si je veux pouvoir dormir correctement la nuit et être productive dans la journée, je dois me dépenser un peu.
L’après-midi, après la digestion, reprendre la concentration est difficile, surtout les mardis, allez savoir pourquoi ! Alors je m’occupe des activités qui me demandent moins de concentration : la réalisation de visuels (puisqu’en général, c’est une phase d’exécution), le montage ou encore la planification d’anciens billets dans mon logiciel.
Vers cette heure, la concentration est à nouveau au top et je peux reprendre le rédactionnel. Je m’occupe ensuite des rédactions d’ebook (en général, j’en ai 2 à réaliser par mois). Puis je prends cette heure pour rédiger des billets de blog pour ma communication : article invité comme ceux que vous avez pu lire chez Miss SEO Girl sur la stratégie de contenu et l’intérêt d’y inclure un ebook, ou encore ma petite présentation chez Romain Gerbet sur le métier de rédacteur web.
D’autres sont en préparation ce mardi !
Pendant cette demi-heure, je surfe un peu sur les réseaux sociaux, en répondant aux messages de l’après-midi, aux groupes, et je vérifie que mes publications sont bien programmées sur tous les réseaux sociaux. C’est une demi-heure plus détendue.
Je m’arrête à 16 h 30, car je cherche mes enfants à l’école. Ensuite, comme c’est l’heure du goûter qu’on passe ensemble, je fais les devoirs avec la petite. Une fois terminé, on s’accorde un moment de jeu (soit une partie d’un jeu de société, soit une partie de jeu vidéo).
Monopoly Star Wars : les parties sont courtes (entre 30 et 45 minutes)
Mistigri : jeu de cartes où il faut former des paires en piochant dans le jeu du voisin. Le dernier qui a mistigri a perdu. Les parties durent entre 3 et 5 minutes
Tous au poulailler : avec des tuiles il faut récolter des œufs, mais attention aux poules qui cassent les œufs, ou aux œufs déjà cassés
Domino : je joue avec la petite parce que le petit n’aime pas ce jeu !
Petits chevaux : le petit adore ce jeu, mais on a simplifié les règles sinon les parties sont trop longues.
Croque-carottes ou chop-lapin : jeu de plateau (type jeu de l’oie) où il faut éviter les pièges et arriver à la carotte.
Ces moments sont comme une soupape de sécurité. Comme j’adore aussi les jeux de société, c’est un vrai bonheur. Lors des dimanches où on chine, on cherche de nouveaux jeux de société. Mais c’est rare qu’on trouve de nouveaux jeux. On s’est rendu compte que ce sont toujours les mêmes qui sont en vente. Le principe est invariablement le même, ce qui est assez embêtant. On a décidé de changer de crèmerie et de commander de nouveaux jeux !
La journée n’est pas encore terminée. Attention, je ne travaille pas non plus tous les soirs, mais le mardi, c’est travail de nuit ! Je me concentre sur la rédaction de fin de journée. En général, le mardi soir, je termine mes rédactions « personnelles ». D’ailleurs, il est 21 h 40 je viens de terminer cet article.
J’en profite aussi pour programmer mes journées de jeudi et vendredi (qui se terminent à 18 h puisque les enfants sont à la garderie en soirée). Depuis plusieurs mois, j’ai décidé de ne plus travailler le mercredi et de consacrer cette journée à mes petites cracottes. On en profite pour jouer, faire des activités créatives (le petit adore la peinture), ou aller au parc pour nous éclater (les tympans, vu comment ils hurlent de bonheur !).
Pour conclure, j’ai envie de vous dire que travailler à son compte, que l’on soit rédactrice web ou autre, c’est un travail à temps plein. On ne compte pas ses heures et très souvent, quand on travaille sur de gros projets, les week-ends sont aussi sacrifiés. On ne peut pas se permettre de livrer en retard, de laisser un projet attendre… mais cela reste un véritable challenge, un plaisir de travailler les mots, de suivre l’actualité du référencement naturel, de rencontrer des experts dans leur domaine et de discuter avec eux.
Si je devais conseiller mon métier à quelqu’un d’autre, je le ferais avec enthousiasme. Je me sens épanouie dans mon métier et j’aime passer du temps le nez dans les livres, dans les magazines, ou sur le net pour chercher de nouveaux sujets, repérer de nouveaux influenceurs ou de nouveaux talents qu’il me faut surveiller. J’ai de nombreux outils pour m’aider dans mon organisation. Ces outils sont indispensables pour être efficace.
J’ai cité, plus haut, Daylite et Buffer, mais ce ne sont pas les seuls. J’ai aussi un traitement de texte et un puissant correcteur d’orthographe (Antidote). J’évite d’utiliser Word, car lors de copier-coller, c’est le bazar complet. Alors j’ai fait développer sur mon site, un espace client qui me permet de proposer un service de qualité : le client peut récupérer ses contenus en ligne, dans un format HTML propre. De plus, mon brillant informaticien a développé une série d’outils utiles pour le référencement. Pour la création graphique, je vais en ligne : Canva. Ce site est très pratique pour créer rapidement des visuels au bon format, en fonction de leur destination.
Vous voilà renseigné ! Ma journée de rédactrice web est riche, et c’est tous les jours comme ça ! Le mardi, c’est une bonne journée.
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