Ah l’IA ou intelligence artificielle fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. En effet, le lancement à grande échelle de ChatGPT a fait grand bruit. Toutefois, il est bon de rappeler que ces outils sont disponibles depuis plusieurs années bien qu’ils nétaient pas aussi accessibles qu’ils ne le sont aujourd’hui. L’aide des logiciels a toujours existé chez les rédacteurs web, mais aussi chez les graphistes. Alors, ce n’était pas une technologie aussi générative mais tout de même. Les graphistes utilisent bien des tablettes et des logiciels de dessin, les rédacteurs utilisent des correcteurs et des logiciels d’écriture. Mais là, on passe à un niveau supérieur. Et face à l’inconnu, c’est la peur qui prend le dessus.
Rappelons que le métier de rédacteur web n’est pas encore reconnu officiellement par l’éducation nationale, parce que trop récent, et sans connaissances empiriques à transmettre comme c’est le cas pour les mathématiques ou les sciences. Soit. Toutefois, il existe et il a muté à plusieurs reprises. En effet, il est né dans les années 2000, avec la démocratisation des sites internet et des contenus pour les remplir un peu 😉
Ensuite, l’algorithme de google a lui-même du muter pour palier sa perte de vitesse en terme de nombre d’utilisateur du moteur de recherche. C’est alors qu’en 2012, Panda s’est déployé, ouvrant une voie royale pour les rédacteurs web, et révélant ainsi ce nouveau métier du web et mettant en lumière toutes les subtilités de la production de contenus.
Puis, le métier s’est développé attirant toujours plus de prétendants et de prétendantes en reconversion professionnelle.
Avec un net ralentissement du nombre de rédacteurs web en formation, le métier poursuit tout de même son évolution. Et celle-ci passe par l’utilisation des outils des nouvelles technologies, incluant l’IA.
Il faut bien avouer que l’intelligence artificielle a cette capacité de compilation exceptionnelle qui permet de gagner un temps de recherches considérables. Mais attention, il ne faut pas non plus prendre pour argent comptant tout ce que nous sortira l’IA.
Pour preuve, demandez-vous la différence entre un oeuf de coq et un oeuf de vache ! Elle vous expliquera que la taille et la valeur nutritive sont les points déterminants…
L’IA va se servir des informations qu’elle trouve sur le web, qu’elles soient correctes ou non d’ailleurs. C’est là que le rédacteur web et son expertise entrent en jeu. Il est capable de détecter les incohérences et les subtilités manquantes en raison de son expérience et de ses connaissances professionnels. C’est aussi pour ça qu’il est impératif de disposer des connaissances nécessaires pour l’écriture sur des sujets précis.
De plus, sur les sujets très pointu, l’IA est nettement moins utile. Elle est parfaitement capable de compiler des informations générales et accessibles facilement sur le web. Si vous lui demandez de rédiger un contenu sur l’utilisation du nuage sémantique en tant que méthode rédactionnelle pour répondre à une problématique, la réponse de l’IA ne sera pas vraiment exploitable.
On entend souvent que les graphistes et les rédacteurs web ont du soucis à se faire avec l’IA et pourtant. Avez-vous déjà demandé le même travail à un graphiste et à une IA ? Nous l’avons fait. Nous avons donné les mêmes consignes à un être humain et un ordinateur. Le résultat est sans appel : aujourd’hui c’est toujours le graphiste qui remporte le contrat. En effet, nous obtenons un graphisme déjà vu, ne respectant pas la philosophie de l’entreprise.
Même test réalisé chez un client. Nous avons proposé au client (avec son accord, bien entendu) deux logos et chartes graphiques – l’un fait par la graphiste et l’autre fait par l’intelligence artificielle. Instinctivement, le client a hésité entre les deux au premier regard. Mais après un temps de réflexion raisonnable, il a choisi le travail du graphiste, plus fin, plus détaillé.
Bien entendu, l’intelligence artificielle va s’améliorer, et va intégrer les nouveautés des graphistes pour compiler les éléments et créer des images toujours plus fines et travailler. Mais en attendant qu’elle puisse avoir un travail plus proche de celui des êtres humains, nous garderons les graphistes et les rédacteurs auprès de nous.
Evidemment, il est logique et cohérent pour les métiers du numérique de se servir des outils à disposition, pour gagner du temps, et des compétences. L’IA n’est pas du tout à bannir mais bien à utiliser. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous l’utilisons au quotidien et que la nourrissons pour qu’elle comprenne mieux nos attentes et notre manière de travailler.
C’est pour cette raison que nous avons choisi la formation pour tous, dans le cadre des nouveaux métiers du numérique. L’IA est une notion abordée et explorer dans de nombreux cursus. Il est donc logique que l’avenir des métiers s’inscrivent progressivement avec l’évolution des nouvelles technologies.
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